Le rhume

• Le rhume est une maladie contagieuse d’origine virale.
• Il n’existe pas de traitement curatif. Les prescripteurs ont donc peu de solutions à proposer à leurs patients.
• Hors prescriptions, beaucoup de spécialités sont disponibles mais beaucoup sont sous surveillance du fait d’un rapport bénéfice risque nul voire négatif.

Le rhume ne doit pas être confondu avec la rhinite allergique, causée par une allergie à un élément de l’environnement (acarien, pollen, chat,…).

Ce type de rhinite se manifeste généralement par des éternuements en salve, des écoulements et une obstruction nasale. Des signes conjonctivaux, d’intensité variable, sont fréquemment associés : rougeur de l’œil, larmoiements, impression de sable dans les yeux…

La rhinite allergique n’est pas saisonnière mais la saisonnalité de la présence de l’allergène peut avoir un impact.

Habituellement les rhinites allergiques liées au pollen ont lieu pendant les floraisons (mars à octobre selon les espèces végétales).

Le rhume est une pathologie bénigne d'évolution spontanée et favorable en 7 à 10j.

Une extension de la pathologie est possible vers une atteinte des sinus (sinusite) et/ou du tractus respiratoire (larynx/laryngopharynx et bronches)

Au niveau clinique, on retrouve quatre phases dans le rhume :

• Phase d’installation sèche : éternuements, picotements nasopharyngés, céphalées, gorge douloureuse.
• Phase catarrhale : rhinorrhée (hypersécrétion de mucus liquide et clair), obstruction nasale, ophtalmie, fatigue, hypoacousie, anosmie, agueusie, fièvre modérée (37.5 à 38°C)
• Phase muqueuse : sécrétions épaisses, purulentes et jaunâtres dues à la présence des polynucléaires (ou granulocytes) qui exercent leur action immunitaire (non spécifique – immunité naturelle innée) et non significatives d’une surinfection bactérienne.
• Phase résolutive : du 5ème au 8ème jour, les sécrétions nasales diminuent progressivement jusqu’à la guérison complète.

Le rhume est très contagieux (surtout les rhinovirus et le VRS) et se transmet par les particules des aérosols, par la toux, par le toucher (les rhinovirus sont retrouvés sur les mains de 50 à 90% des personnes enrhumées) ou par les objets contaminés (6 à 15% des objets utilisés par ces personnes sont vecteurs du virus).

Ces virus résistent plusieurs heures dans l’environnement, d’où l’importance d’une hygiène rigoureuse.

Le rhume ne déclenche pas d’immunité long terme contre la souche virale causant la pathologie et peut donc être observé jusqu’à 4 fois par an.

Plusieurs éléments concourent à cette immunité faible : la lenteur de la mise en place de l’immunité adaptative (en comparaison avec la courte durée du rhume), la faible durée de la persistance des anticorps , les mutations fréquentes des souches virales qui échappent aux anticorps, la diversité des espèces virus responsables des mêmes symptômes.

Le rhume est favorisé par différents facteurs, dont les principaux sont liés à l’âge (jeunes enfants et personnes âgées) et au climat.

Le froid entraine une vasoconstriction de la muqueuse nasale et diminue le mouvement des cils vibratiles qui ont pour rôle de drainer le mucus, favorisant ainsi l’entrée et la multiplication virale. L’humidité est également propice à la multiplication virale, d’où une incidence plus importante des rhumes dans nos régions à l’automne et au début de l’hiver.

D’autres facteurs sont également incriminés mais leur importance reste moindre (alimentation, fatigue, stress, infections chroniques, pH des sécrétions nasales, hypogammaglobulinémies ).